CITADELLE LAFERRIERRE, PALAIS SANS-SOUCI : TRESORS INTEMPORELS

Le Parc National Historique qui est constitué des sites : Sans-Souci, Citadelle Laferrièrre et Ramiers ; est aujourd’hui le point phare du tourisme actuel d’Haïti. Les palais et forteresses d’hier qui protégeait la liberté farouchement acquise, garantissent aujourd’hui, l’éxistence historique, idéologique d’un peuple qui est dans la tourmente depuis trop longtemps déjà. 

Pacale BELONY, miss Universe Haiti 2021, a la Citadelle Laferriere

Le site des Ramiers reste à l’heure actuelle, la moins popularisée des trois pôles du Parc, et l’historicité et la popularité du palais Sans-Souci n’est plus à faire. Le palais a reçu moult événements ces dernières années et s’est classé comme destination d’événement classe, chic sous le regard bienveillant ou réprobateur du roi bâtisseur. Ce qui est un peu le contraire de la Citadelle, qui est certes, très visitée, mais qui garde une aura à l’image inaccessible, imprenable comme au début du 19e siècle. Pièce maîtresse du Parc national Historique, la Citadelle LAFFERRIERE, est plus qu’un monument historique, mais toute une culture qui est ancrée au cœur d’une montagne tout comme au cœur de la vie de chaque haitien.

Perché sur le Bonnet-à-l’Évêque, souvent caché autour d’un épais brouillard, la Citadelle Laferrière est un ouvrage à velléité militaire construit sous l’initiative du monarque Henri Christophe dans le Nord d’Haïti, plus directement dans la commune de Milot. Logée à 900 mètres d’altitude pas loin de la deuxième ville d’Haïti (une dizaine de kilomètres), dit capitale historique et touristique ; le Cap-Haitien.

Après la déclaration de l’Indépendance le 1er Janvier 1804 aux Gonaïves, Dessalines nommé gouverneur général à vie avec droit de nommer son successeur établit une politique de défense nationale influencée par la peur partagée d’un potentiel retour des français. L’ordre passé aux différents généraux de fortifier les côtes et de créer des forts de retranchements pour le repli des troupes.

Généralissime dans le Nord, le chef de guerre Henri Christophe amorça un chantier colossal sur l’un des sommets les plus élevés de sa juridiction, le Bonnet-à-l’Évêque. Il est possible d’imaginer toutes les difficultés liées a la montée des matériaux sur place dans un siècle où les machines et l’ingénierie manquaient de réponses. Telles les Pyramides de Gizeh, les pierres se sont entassées par les mains de milliers d’Haïtiens. Telles les Pyramides de Gizeh, les pierres se sont entassées par les mains de milliers d’Haïtiens (20 000 travailleurs dont 10 % périssent au cours de la construction, des anecdotes basées sur la cruauté du roi Henri 1er ne cessaient de dire que le sang des travailleurs a servi pour battre le mortier) sur les années pour donner ce qui sera cité si souvent comme étant la 8e merveille du monde.

Il est possible d’admirer les yeux levés la pierre taillée depuis plusieurs régions du département, depuis le Cap-Haitien, depuis Dondon, Milot, le Haut-du-Cap et bien d’autres. Au 19e siècle, les gens du Nord savaient que des vigiles veillaient sur eux depuis ce haut-lieu. Devenue patrimoine mondial de l’UNESCO en 1982, la Citadelle Laferrière aura marqué l’esprit de tous les Haïtiens et des étrangers qui l’ont visité. Construite pour accueillir les garnisons de l’armée indigène (jusqu’à 5 000 hommes) en cas de retraite face à une nouvelle invasion des forces expéditionnaires, c’est plutôt l’unique assaut du tremblement de terre de 1842 qui a ravagé la ville du Cap-Haitien que l’édifice a connu. Remis sous l’œil attentionné de l’ISPAN qui après de nombreux travaux de rénovation a augmenté les mesures de sécurité et de protection d’un patrimoine devenu désormais mondial et qui fait la fierté de tout haïtien.

Depuis toujours, la Citadelle Laferrière fait office comme étant le plus grand site historique et touristique de la République d’Haïti pour ne pas dire l’île, le département du Nord conserve encore les plus grands joyaux qui honorent Haïti sur le plan international. La Citadelle Laferrière et Labadie se partagent une scène entre merveilles des hommes et de la nature. Malgré toutes les crises que connaît le pays, ces hauts-lieux n’ont pas disparu des rêves des haïtiens résidants en Haïti et ceux de la diaspora et demeurent dans l’itinéraire des touristes internationaux.

Sur plus de deux siècles d’histoires, quatorze années de travaux entre sueurs et sang dominent encore l’histoire d’Haïti et de l’humanité, symbole de la fierté christophienne, jamais aucun édifice ne marquera plus nos esprits et le monde. Le titre de génie bâtisseur reste gravé a un homme, né esclave, envoyé à Saint-Domingue, soldat dès sa jeunesse, tyran pour certains, faiseur de nation pour d’autres. Ce géant que l’abandon et la maladie ont emporté vers le suicide a réalisé dans la rage, l’œuvre réclamant le génie noir, nègre, marron et haïtien l’apogée de la gloire des hommes libres du Nouveau-Monde.

Alandy BLAISE

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